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Chris Boucher – Bilan de la saison 2021-22

A French translation of Chris Boucher's season in review.

The following is a French translation of an article titled “Chris Boucher – 2021-22 season in review” by Samson Folk. The translation is by Lucas Favero. You can find the original article here. It is part of a series of player seasons in review, and you can find all the pieces in the series here.

Quel bonheur absolu ce fut de voir Chris Boucher devenir essentiel dans tout ce que les Raptors ont réalisé cette saison. Plutôt que de courir après des occasions qui lui ont été retirées (principalement parce qu’il ne peut plus jouer les pick n’ rolls avec Kyle Lowry), Boucher a décidé de s’introduire dans pratiquement toutes les actions positives qui ne l’impliquaient pas comme élément central.

S’il y avait un cut à faire en attaque, il le faisait, peu importe si le ballon arrivait dans sa direction ou non. Il a fait preuve d’une voracité sans limite au rebond offensif et, de ce fait, a offert des possessions supplémentaires à son équipe – ce qui représente une part importante de leur style de jeu. Il a été bon défensivement, utilisant sa longueur et son activité pour rétrécir le terrain en défense, que ce soit pour bloquer un tir à 3 points, pour sortir quelqu’un de la ligne ou s’envoler pour contester sous le cercle au dernier moment. Il est de la longueur que l’on a armée. L’incarnation vivante de la vision des Raptors.

L’attaque des Raptors était meilleure avec lui sur le terrain. La défense des Raptors était meilleure avec lui sur le terrain. Les tirs contestés où il part en sprintant de l’autre bout du terrain pour se jeter sur les tireurs à 3 points ? Les joueurs ont tiré à plus de 4% de moins que prévu quand il était là pour contester, ce qui est le meilleur résultat parmi les Raptors. La croyance populaire veut que la défense peut seulement avoir un impact sur le volume de tirs à 3 points, et non sur le pourcentage, mais lorsque la frénésie de Boucher à tutoyer le ciel vous donne de moins en moins d’espace pour tirer, comment cela ne pourrait-il pas se glisser dans l’esprit d’un shooteur ? Et sa bonne protection du cercle résidait en sa capacité à surgir de nulle part pour venir contester ou contrer un tir, plutôt que d’être présent et visible en dessous du panier :

“Le mystère de la longueur n’est pas un problème à résoudre, mais une réalité à vivre.” – Frank Herbert parlant de Chris Boucher, probablement.

Sans compter que le trou de la taille de Kyle Lowry qui a été laissé dans les joueurs des Raptors capables de causer des passages en force a été comblé par Boucher plus que par n’importe quel autre joueur de l’équipe. Causer des passages en force n’est pas automatiquement le meilleur indicateur de la façon dont un joueur lit le jeu, mais, au minimum, vous devez analyser correctement les actions pour vous positionner dans une trajectoire dans laquelle l’attaquant va s’engouffrer imprudemment. Boucher a très bien compris le schéma, et son rôle dans ce schéma.

Si je vous avais dit l’année dernière que la meilleure saison de Boucher en tant que professionnel inclurait une performance inférieure à 30% de réussite à 3 points, vous ne m’auriez probablement pas cru. Si je vous avais également dit que ses possessions en tant que poseur d’écran sur le pick n’ roll passeraient de 3 à 1 par match, vous m’auriez dit que je vivais dans un monde imaginaire. Le rôle de Boucher en attaque a été complètement modifié. Ils ne lui ont donné aucune structure, lui ont rarement donné un rôle majeur sur jeu placé, et lui ont demandé de tirer le meilleur parti de situations compliquées. Il venait d’éclater au rythme de nombreuses performances fulgurantes lors de la modeste année de Tampa, et les Raptors ont appuyé sur le bouton “eject” de tout cela. Il a eu du mal à s’adapter à ce nouveau rôle (qui n’en aurait pas eu ?), mais il s’en est bien sorti.

J’ai mentionné plus haut que ses cuts étaient bien synchronisés, mais auriez-vous pu vous attendre à ce que ses lectures depuis la ligne de fond ou à 45° soient une arme pour l’attaque sur zone des Raptors dans une série de playoffs ? Lorsque 5 joueurs sur le terrain essaient de travailler ensemble pour écarter les joueurs des zones dangereuses, et que les 5 autres joueurs sur le terrain essaient de s’y glisser, Boucher a constamment gagné la course aux bons endroits. Il s’est mis à le faire parfaitement à partir de décembre. Si une défense se reposait sur ses lauriers, il était susceptible de se faufiler dans un trou pour se retrouver dans une zone dangereuse – où l’on pouvait compter sur l’un des Fred VanVleet, Scottie Barnes ou Pascal Siakam pour le servir.

Boucher a pris plus de rebonds offensifs et plus de rebonds offensifs contestés que jamais auparavant dans sa carrière. Les Raptors adorent les possessions supplémentaires, comme l’a merveilleusement expliqué Joe Wolfond dans son article sur la quête des celles-ci:

“On est toujours dans une bataille de possession, non ?” disait Nurse le mois dernier. “Donc, s’assurer d’en avoir plus est toujours notre objectif numéro 1. Celui qui a le plus de possessions, le plus de tirs, est un facteur déterminant dans la victoire. Donc, oui, j’aimerais que le différentiel soit au centre de nos préoccupations.”

Nurse a déclaré que l’objectif des Raptors est d’être à plus cinq sur les possessions avec un tir pris.

“La plupart des analyses disent qu’une fois que nous atteignons ce nombre, les chances de gagner s’améliorent considérablement”, a-t-il déclaré.”

En ajoutant du punch à chaque action offensive avec ses cuts et ses rebonds offensifs, Boucher entrait sur le terrain à chaque match et améliorait considérablement chaque partie de ce que les Raptors faisaient – et il faisait tout cela sans dicter aucune action aux Raptors. C’est ainsi qu’il a réalisé une perle de 25 points et 10 rebonds lors du match le plus important de la saison des Raptors (match 6 des playoffs) – en étant long, actif et en lisant très bien le jeu.

“Boucher fait partie de l’histoire à succès de cette équipe au même titre que de nombreux autres joueurs de l’effectif. En fait, il pourrait même prétendre qu’il est le plus fidèle adhérent de la nouvelle éthique des Raptors. Les Raptors, grâce à la chasse à la possession, à la longueur et à de nombreux autres exploits en matière de longueur, ont défendu une marque unique de basketball, et si des joueurs comme Siakam, Anunoby et Barnes correspondent en grande partie à ce que les Raptors ont mis dans leur slogan, ils essaient tous de devenir des stars. En NBA, les stars tracent leur propre chemin dans une certaine mesure, quoi qu’il arrive. Boucher est un joueur de rotation qui a été pris dans la mêlée, qui a commencé à réussir, et ce à son niveau le plus bas. Les Raptors ont tenté d’adopter un nouveau style de basketball avant-gardiste, mais pas seulement pour débloquer des stars. Ils l’ont fait pour débloquer des role players, également. Chris Boucher est le Raptors de 2021-22.” – de Chris Boucher est la vision des Raptors

Vous n’avez peut-être pas vu Boucher comme un joueur particulièrement cérébral ou sensible au jeu avant d’entamer cette saison, et peut-être même que les gens ne le voient toujours pas comme ça maintenant. Mais il l’est. Malgré quelques gaffes dans la prise de décision, les lectures de Boucher sur le terrain ont été un raz-de-marée de succès.

Le programme de Boucher était simple cette année, d’une certaine manière : faire des lectures gagnantes, gagner ses minutes, gagner des matchs. Et il l’a fait. Et maintenant ? Il va être payé pour le faire à nouveau.

Passez une excellente journée.